La dépression du post-partum : en moyenne en France 15% de femmes touchées
La dépression du post-partum est à différencier du baby blues qui concerne environ une femme sur deux.
Le baby blues apparaît en moyenne au bout de 3/4 jours, parfois dès le lendemain de l’accouchement et dure entre 1 et 3 jours en moyenne.
S’il est à prendre au sérieux, le baby blues n’est pas inquiétant.
Toutefois si les symptômes de fatigue, irritabilité, saute d’humeur, colère etc se prolongent au delà de 15 jours, il faut impérativement consulter.
Ainsi pourra être diagnostiqué au plus tôt une dépression et elle sera traitée.
La dépression du post-partum
Elle survient en moyenne entre la sixième semaine (1 mois et demi) et douze mois après l’accouchement.
Les symptômes :
On constate une grande fatigue. En fait dès le matin, à peine réveillée ou levée, tu te sens complètement épuisée, même si tu as dormi à peu près correctement.
Tu es triste, mélancolique, comme si tu étais dans le brouillard.
Comme si tu n’étais pas réellement présente.
Ton bébé est bien là, à côté de toi, mais tu n’arrives pas à t’en occuper.
En fait non, tu fais ce qu’il faut, lui donner à manger, le changer, le coucher, mais comme un automate !!
Il n’y a aucune joie dans tes gestes, tu peux avoir l’impression qu’il existe une grande distance entre toi et ton bébé.
Tu peux même avoir l’impression de t’observer, de loin, comme si ce n’était pas toi qui agissait.
La confiance en toi que tu possédais a disparu.
Tu ne crois pas en tes capacités à bien t’occuper de ton petit.
Tes pensées sont négatives, tu penses que tu es une « mauvaise mère », que tu n’es pas à la hauteur !!
C’est d’autant plus culpabilisant que tu as bien conscience que tu devrais être aux anges, pleine d’entrain et de bonheur.
Ce beau bébé dans son petit lit est le tien, tu l’attendais peut-être depuis très longtemps, et pourtant !!!
Tout le monde attend de toi, que tu sois rayonnante, mais tu n’y arrives pas, tu es malheureuse et tu souffres.
Les retentissements sur la relation mère-enfant, sur le papa et les grands-parents :
Sur le bébé, bien sûr il y aura des conséquences.
On sait que le bébé a absolument besoin pour se développer d’échanges avec l’adulte, sa mère en particulier. On comprend que son développement sera perturbé.
Il cherchera le contact visuel qu’il n’obtiendra pas, pas plus que les caresses, les paroles douces, les berceuses etc…
La relation mère-enfant paiera un lourd tribu. Parfois aggravée par une relation père-enfant perturbée si le père n’arrive pas à prendre le relais pour compenser provisoirement.
En effet certains papas, comme ces jeunes mamans, ont des difficultés à s’installer dans leur nouveau rôle. Souvent pour les même raisons, peurs de ne pas être à la hauteur et souvent antécédents familiaux.
C’est à dire relations compliquées voire quasi inexistantes avec le père ou la mère.
Un homme sur dix selon Yaprak Harrisson et ses collègues dans un communiqué serait touché par la dépression du post-partum.
Particulièrement si la maman ne laisse pas le papa s’occuper de son enfant, si elle ne lui laisse pas prendre sa place.
Lorsque le papa arrive parfaitement bien à compenser le manque maternel, il sera tout de même empreint d’une grande tristesse.
Même souffrance pour les grands-parents, l’ambiance familiale reste lourde et peu encline au développement de bébé.
Les facteurs favorisants :
L’isolement :
Le retour à la maison est difficile car les jeunes mamans se retrouvent souvent seules et se sentent abandonnées.
L’équipe médicale n’est plus présente sauf dans des cas repérés à l’avance.
L’éloignement géographique avec la famille, souvent lié au travail.
Les jeunes parents n’ont plus leur famille proche pour les soutenir et n’ont parfois pas eu encore le temps de tisser de nouveaux liens
Les antécédents familiaux de dépression maternelle
L’existence d’une relation conflictuelle avec la mère.
Pendant la grossesse des vomissements qui ne se sont pas cantonnés au premier trimestre.
Un désintérêt pendant la grossesse vis à vis du bébé, tu fais presque comme s’il n’y avait pas de bébé.
Le diagnostic :
Il doit être posé le plus tôt possible, étant donné que la dépression se déclare vers 6 à 8 semaines après l’accouchement.
Cette période correspond à la visite du post partum et au début de la rééducation.
C’est l’occasion pour le médecin et/ou à la sage-femme de repérer les signes et d’orienter immédiatement la maman vers une ou un psychothérapeute, un centre spécialisé etc..
Le traitement :
Il est important de savoir qu’il n’est jamais trop tard, ni pour bébé ni pour maman.
La relation mère-enfant peut avoir très mal démarré, mais la résilience des bébés est parfois formidable.
Ils rattraperont le temps perdu et s’en sortiront très bien.
Tout de même, ceci à une condition expresse, qu’il y ait une réelle prise en charge de maman.
Et avec un excellent soutien familial, papa et grand-parents, patients, indulgents et non jugeant, des prouesses pourront être réalisées !!!
La prise en charge peut être souvent médicamenteuse(anti dépresseur).
La guérison ne sera jamais totalement satisfaisante si elle n’est pas accompagnée d’une psychothérapie.
Il est parfois nécessaire d’hospitaliser maman et bébé dans des unités parents-enfants.
Dans ces unités, la mère trouvera une prise en charge complète et un véritable soutien à la relation mère-enfant.
Parfois l’accompagnement peut se faire à domicile, ce sont les équipes soignantes qui se déplacent.
Le principal étant que la maman découvre toutes ses capacités à bien s’occuper de son enfant (alimentation, bain, sommeil …) et à l’aimer !!
Au total, en moyenne, même s’il n’y a pas de règle, on peut parler de 6 à 8 mois de traitement, avec de très bon résultats permettant le retour à une relation mère-enfant « normale ».
Ah, au fait j’ai oublié de te dire,
Voilà, beaucoup de mamans me demandent via les commentaires et messages privés, vers quel type de préparation à l’accouchement elles doivent se diriger
et j’ai du mal à répondre à chacune d’entre elles, à temps (quand j’y réponds), donc ça m’a donné l’idée de créer un petit quiz.
Dans ce quiz j’ai rassemblé toute les réponses aux questions que tu es susceptible de te poser.
A la fin de ce quiz , tu auras une vidéo ou je prend le temps de t’expliquer la préparation qui convient le mieux à ton profil / ta situation aujourd’hui
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Et à très bientôt petite maman